Cette première exposition au Royaume-Unis dédiée à Behjat Sadr (1924-2009), considérée désormais comme une des artistes les plus importantes et radicales d’Iran, allie une sélection de chefs-d’œuvre et l’exploration de sa trajectoire artistique romanesque, sur fond de désillusions politiques. La carrière de Sadr témoigne d’une modernité cosmopolite alors émergente entre Téhéran, Rome et Paris dans l’après Seconde Guerre mondiale. Suite à son retour de la « Dolce Vita » italienne vers Téhéran, Sadr se bâtit une sérieuse réputation, celle d’être une des premières femmes artistes et professeurs d’art à figurer dans les biennales internationales, dès le début des années 1960 (elle est exposée à la Biennale de Venise avant même celle de Téhéran).

L’exposition révèle notamment ses remarquables œuvres cinétiques et ses tableaux réalisés exclusivement à la peinture noire, aux effets aussi audacieux que saisissants. On observe l’évolution de son langage « abstrait », associant une gestuelle expressionniste inspirée de formes organiques à une esthétique industrielle tranchante.

Durant sa dernière période artistique (installée à Paris, des suites de la Révolution iranienne, où elle se sent exclue et étrangère) Sadr développa une nouvelle pratique expérimentale introspective à travers le collage. On découvre aussi de nombreuses photographies personnelles, tirées de ses voyages en quête d’architecture moderne ou de nature luxuriante, dont elle se servit dans ses collages.

 

Behdjat Sadr : Traces

Traces - Zamân

 

Autour de l’exposition

DJ set expérimental – Cyrus

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