Toni Maraini (née à Tokyo en 1941) est poète, écrivaine, historienne de l’art et anthropologue, également spécialiste de littérature maghrébine. Elle vécut au Maroc de 1964 à 1986, où elle contribua à l’émergence d’une avant-garde artistique postcoloniale. Pleinement engagée aux côtés des artistes de l’école des beaux-arts de Casablanca, elle fournit un des premiers enseignements d’histoire de l’art au Maroc. Elle prend une part active dans des revues telles que Souffles et d’autres auxquelles elle donne naissance, telles Maghreb Art et Integral, qui contribuent à souder les liens entre artistes de la sphère panarabe, notamment dans les années 1970. Figure emblématique d’une modernité méditerranéenne et cosmopolite, elle continue de tisser une œuvre métissée où se croisent l’expérimentation poétique et les études sur l’art. Parmi ses nombreux ouvrages témoignant de cette « science » aussi hétérodoxe que militante, on mentionnera Écrits sur l’art (2014), Dernier thé à Marrakech (1994) et La Lettre de Bénarès (2007).