Gebran Tarazi

Né à Damas, Gebran Tarazi (1944-2010) est héritier d’une importante lignée d’artisans, antiquaires et décorateurs établie sur quatre générations dans tout le Proche-Orient. Après une adolescence passée au Maroc, vécue comme un âge d’or, il retourne au Liban dès 1959. Il représente la figure par excellence de l’artiste-artisan qui s’est vu transfiguré par la rupture avec la tradition purement artisanale, dont il s’émancipe dès les années 1970 grâce à ses recherches littéraires, (proches du Nouveau Roman) et, à partir des années 1980, ses recherches picturales, orientées vers une « abstraction orientale » qui explore sans relâche le motif classique du Qayem-Nayem. Ses tableaux peints entre 1988 et 2003, pensés comme des ensembles conceptuels et symphoniques, en épuisent toutes les variations géométriques et chromatiques, évoluant dans un espace le plus souvent carré ; un labyrinthe ornemental dont les ramifications géoculturelles transitent aussi bien par Damas, Jérusalem, Rabat ou Beyrouth. On lui également un roman, Le Pressoir à olives (L’Harmattan, 1996).

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