Eric Baudelaire (né à Salt Lake City en 1973), à travers le film, la photographie ou d’autres dispositifs de remontage, interroge la relation entre image et événement tout en liant les espaces de l’art contemporain et du cinéma. D’aucuns le décriront comme un arpenteur de l’image documentaire dont il déjoue l’économie et la géopolitique. En réanimant des scénarios inachevés ou des événements aux traces troubles, il nous offre des outils pour penser aussi bien l’incarnation de l’Histoire que ses fantômes. Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques au Witte de With, Rotterdam, à Bétonsalon, Paris, à la Kunsthall Bergen, au Beirut Art Center, Beyrouth, à Gasworks, Londres, à la Synagogue de Delme et au Hammer Museum de Los Angeles. Ses longs-métrages L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images (2011), The Ugly One (2013) et Lettres à Max (2014) ont été sélectionnés dans de nombreux festivals.