L’exposition Bagdad Mon Amour s’intéresse aux stratégies artistiques de réinvention du patrimoine irakien, ravagé par des décennies de guerre. Majoritairement originaires d’Irak, les artistes réunis ici cherchent à surmonter les pillages et les destructions des musées et des sites archéologiques, de Bagdad à Mossoul. Ces phénomènes, déjà présents sous Saddam Hussein, ont été systématisés depuis les années 2000 suite à la deuxième guerre du Golfe menée par les Etats-Unis et leurs alliés, et plus récemment avec les massacres culturels perpétrés par le groupe terroriste Etat Islamique. En révélant la pulsion protectrice de ces artistes, qui s’exprime sous la forme de l’allégorie, de la parodie, de l’archéologie ou du montage, Bagdad Mon Amour convoque l’utopie d’un « musée sans mur » pour affronter la catastrophe irakienne. Loin de la nostalgie, une constellation d’œuvres d’art moderne et contemporain, de documents d’archives et de signes nomades célèbre une culture visuelle qui résiste à l’effacement. L’inquiétude générée par les objets-fantômes, disparus des musées, laisse place à l’imagination collective pour esquisser une possible renaissance de Bagdad, entre gestes de préservation et de réinvention.

Bagdad mon amour, documents d’exposition

Bagdad mon amour - Zamân

Colloque INHA
Bagdad mon amour / histoire de l’art en conflit. Le musée irakien sans murs, entre destruction et réinvention du patrimoine. Cette journée d’étude dédiée à la crise du patrimoine en Irak s’inscrit dans le cadre du domaine de recherche « Histoire de l’art mondialisée ». Elle a été conçue et sera animée par Morad Montazami, membre du collectif GAP-INHA, chercheur et historien d’art, commissaire de l’exposition du même nom présentée à l’Institut des Cultures d’Islam (28 mars-29 juillet 2018). En partenariat avec l’Institut des cultures d’Islam.

Téléchargez le programme de cette journée

 

 

© Photo. Marc Domage

Retour